Les Grimoires de Noël

J’ai croisé ce matin un lutin fort au courant des mœurs de mes contemporains. « Noël approche, me dit-il, n’y voyez aucun reproche mais avez-vous pensé à respecter la tradition qui consiste à puiser dans vos souvenirs et partager une histoire de Noël personnelle ? ».

Vous ne connaissiez pas cette tradition ? Eh bien, il se peut que ce soit une coutume respectée tous les ans par ma seule famille. Un mythe familial dont l’origine se perd dans la nuit des temps.

Mes parents possédaient plusieurs albums, certains très volumineux, aux couvertures écornées et usées. Aujourd’hui, c’est moi qui en ai hérité. A l’intérieur sont consignées depuis plus de cent ans des récits de Noël. Parfois farfelus ou tristes, d’autres fois remplis de tendresse, d’espoirs et de bienveillance.

Il y avait là près de deux-cent histoires. Souvent courtes, parfois fleuves, écrites à la plume, au stylo, au crayon à papier, imprimées ou tapées à la machine à écrire, feuillets ensuite collés, voire agrafés aux pages restantes. Ce pouvait être juste une phrase ou deux, une liste des mets sur la table le jour de Noël, le bulletin météo, une histoire rigolote ou pleine d’émotion. Des dessins, des gribouillis, des collages enluminaient le tout.

Quand j’étais enfant, je pensais que ces vieux livres était des Grimoires de magie, car ma mère disait toujours « il y a de la magie dans ces pages ». Certaines pages sont difficiles à lire, car l’encre a pâlit, les mots se sont en partie effacés et le papier jauni des premières histoires, datées de 1890, rend leur décryptage difficile.

Les noms et signatures nous sont pour la plupart inconnus. Surtout ceux d’il y a une centaine d’années. Zélie, Berthe, Alphonsine, Hippolyte, Gustave, Alphonse. Autant d’ancêtres dont ne subsistaient dans les mémoires que les prénoms, et les aventures quelquefois cocasses, mais jamais ennuyeuses. A partir des années 40 des photographies vinrent enrichir les pages. En général, des prises de vue en noir et blanc de la famille réunie autour d’une table ou devant le sapin. Des visages souriants pour la plupart. Parfois sérieux et solennels.

Certains écrits m’ont marqué plus que d’autres. A l’instar des déboires de Gustave, dont nous lirons les aventures demain, 17 décembre 2023 !

A demain !

13 commentaires sur “Les Grimoires de Noël

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  1. Je crois que cela existe vraiment tu sais ! Et quelle plaisir d’attendre Gustave d’avent hi hi ! et puis…je mettrai les pieds dans vos chaussettes chaudes pour réchauffer ma peine à moitié consolée par la présence de ma femme à mes côtés, même si branchée de tous les côtés… Gros mimi.

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  2. Génial comme tradition !! J aurais adoré avoir la même dans ma famille 🙂 est-ce que tu la continues ? je vais commencer la tradition pour mes enfants et petits enfants ou petits neveux 🙂 bon nous avons s une chaussette en chantier est-ce que on se dit le 24 minuit ou le 25 midi ? Bisou 😘

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    1. Eh bien moi aussi, Cécile, j’aurais adoré 🙂 Mais comme je le disais à Antoine, il n’est jamais trop tard pour commencer. C’est une idée qui me trotte dans la tête depuis plusieurs année.
      Côté chaussettes, j’ai panifié le 24 à 8h, mais je peux modifier si tu préfères un autre moment.
      Me réjouis de te lire.
      Biz, Cécile !

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