Les pantoufles du Père Noël – 2ème partie

Si vous avez manqué le début de L’Énigme des pantoufles du Père Noël :

C’était la veille de Noël. Nous avions passé la soirée à finir de décorer le sapin et à terminer la mise en place pour le repas de Noël du lendemain. Sven ne cessait de nous tourner autour, excité par l’imminence de la réunion de famille du 25 et surtout du passage très attendu du Père Noël. Ma belle-fille Sarah l’avait installé devant la télé et il regardait des dessins animés tout en buvant du chocolat chaud. Puis Tobias, mon fils, me fit comprendre qu’il était l’heure de le mettre au lit. Ce que je fis, sans oublier de lui rappeler la règle ultime : interdiction de se lever avant huit heures du matin.

Puis je partis me coucher car je devais me lever tôt pour faire ma tournée de Père Noël à la salle communale de la ville. Avant cela, je devais faire un détour à l’entrepôt chercher les derniers cadeaux, puis passer chercher Francis qui habitait à l’autre bout de la ville. Nous étions chargés de la mise en place finale de la salle et de l’accueil du personnel prévu pour la restauration.

Hélas, ce matin-là rien ne se passa comme prévu. D’abord je me levai en retard et dû m’habiller à la hâte, après une toilette rapide. Heureusement pas besoin de me raser puisque je portais une barbe postiche. J’habitais dans le studio attenant à la maison, donc pas de risque de réveiller le reste de la famille.

Lorsque Sven était né, je logeais dans la chambre qui devint la sienne. Logiquement il fut nécessaire de trouver une solution afin que Sven ait sa chambre près de celle de ses parents. Quant à moi, qui ne voulait pas encombrer de ma présence la jeune famille, je pensais louer un appartement dans le quartier. Mais Tobias et Sarah ne voulurent rien entendre. Ils choisirent de faire construire une annexe dans le secteur sud de leur maison. La solution la plus simple, car leur demeure était de plain-pied avec un vaste grenier tenant lieu de salle de jeux et de bureau. Il était difficile d’y aménager un espace supplémentaire pour moi. L’annexe était la solution idéale. Non seulement je restais près d’eux mais je disposais également de mon indépendance.

Donc, ce matin-là, alors que j’étais sur le point de partir, je me souvins que j’avais oublié de décharger les cadeaux prévus pour la famille, cachés dans le coffre de ma voiture. Ni une, ni deux, je partis en courant rejoindre mon véhicule garé dans l’allée.

Ce que je n’avais pas prévu, c’est que j’étais encore en pantoufles, qu’il avait plu toute la journée précédente et que l’allée était trempée. Pour ne rien arranger, comme il faisait encore nuit, je ne vis pas la seule, unique et profonde flaque d’eau devant ma voiture. Et plouf ! Les deux pieds plongés dans l’eau froide, mes magnifiques pantoufles, cadeau de ma chère Mélida ne furent plus que deux grosses éponges pleines de boue.

Je me gratifiai d’un mot de circonstance « Quel c.. », puis m’empressai d’ouvrir le coffre, sortis les paquets et revins sur mes pas, en évitant la flaque.

Mais l’aventure ne s’arrête pas là, vous vous en doutez ! Alors à demain 23 décembre 23 pour la suite des aventures de grand-père Théo.